Transitions limousines

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🎂 Transitions Limousines a 1 an ! Retour sur le travail accompli

Ă€ l’heure de l’Ă©criture de ce billet, l’association vient de fĂŞter sa première annĂ©e d’existence.

En un an d’existence, que de chemin parcouru !

  • Nous sommes passĂ©s d’une petite dizaine de membres Ă  80 adhĂ©rents ;
  • Nous nous sommes dotĂ©s d’une identitĂ© visuelle et avons initiĂ© une prĂ©sence en ligne (site internet, comptes LinkedIn, Facebook, Instagram) et une newsletter ;
  • Nous avons publiĂ© notre premier dossier technique sur les simulations du climat en Limousin en juin dernier (au bout de 7 mois seulement !) ;
  • Nous avons fait 12 apparitions dans les mĂ©dias, dont 6 JT, preuve (on l’espère) que nos travaux contribuent Ă  la grande conversation publique sur ces enjeux cruciaux ;
  • Nous avons nouĂ© des relations avec le monde de la recherche, le monde Ă©conomique, le monde associatif, le monde politique ;
  • Nous avons rĂ©-affirmĂ© notre positionnement, encore et toujours : apartisan, fondĂ© sur la rigueur intellectuelle, la mĂ©thode scientifique ;
  • Et, Ă  force de se prĂ©senter aux uns et aux autres, nous avons travaillĂ© à clarifier comment nous nous dĂ©finissions : un centre d’Ă©tudes des transitions énergie-climat et de l’Ă©conomie du Limousin.
Écart du nombre de jours avec l'indice Forêt Météo supérieur à 20 par rapport à la période de référence, en nombre de jours en plus par an (scénario RCP8.5 - horizon H2) --- Carte extraite du dossier "Simulations du climat en Limousin" de Transitions Limousines

Écart du nombre de jours avec l’indice ForĂŞt MĂ©tĂ©o supĂ©rieur Ă  20 par rapport Ă  la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence, en nombre de jours en plus par an (scĂ©nario RCP8.5 – horizon H2) — Carte extraite du dossier « Simulations du climat en Limousin » de Transitions Limousines.

Quant au cĹ“ur de notre raison d’ĂŞtre, rĂ©aliser un plan de transformation de l’Ă©conomie du Limousin, il est lui aussi en bonne voie :

  • le diagnostic du groupe Agriculture & Alimentation est prĂ©vu pour dĂ©cembre ;
  • celui du groupe Logement pour janvier ;
  • celui du groupe Énergie pour mars…

… sans compter les autres groupes de travail qui se sont lancés (Industrie, Santé, Villes & territoires et Forêt) : tous avancent d’arrache-pied pour vous partager leurs analyses !

Bien sûr, tout cela a été possible uniquement grâce à VOUS. Pour votre soutien, votre participation, vos interventions, vos apports, vos contacts, votre énergie… nous voulions vous dire un grand, un immense, MERCI.

En soufflant cette première bougie avec vous, nous formulons un seul souhait : faire grandir la communautĂ© Transitions Limousines pour Ă©tendre, enrichir et accĂ©lĂ©rer la rĂ©flexion sur l’Ă©volution du territoire.

Ce billet a été suggéré par Éric, préparé par Lucile, relu et corrigé par Chloë, Éric & Nicolas 🙂


Les liens :

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La filière agricole et agro-alimentaire du Limousin : un écosystème complexe à découvrir

Élodie est adhérente de l’association et participante active du groupe de travail sectoriel Agriculture et Alimentation. Avec ses comparses, elle a initié un travail de cartographie des filières agricoles et agro-alimentaires en Limousin : première étape indispensable avant le diagnostic complet sur lequel planche le groupe. Parce que nous voyons paître les limousines dans les prés, mais savons-nous ce qu’il se passe avant, de la formation à l’installation des agriculteurs ? Et que se passe-t-il entre le champ et notre assiette ?

En dĂ©roulant le fil du monde agricole, on dĂ©couvre un Ă©cosystème complexe oĂą les agriculteurs sont loin d’être les seuls Ă  intervenir. Il y a d’abord la formation, souvent en lycĂ©es agricoles. Historiquement tournĂ©s vers l’Ă©levage (notamment bovin) dans notre rĂ©gion, pour rĂ©pondre au type d’agriculture en place, ils s’ouvrent peu Ă  peu Ă  d’autres filières, comme le maraĂ®chage au lycĂ©e des Vaseix. Vient ensuite la possibilitĂ© de faire des stages ou des tests avant de s’installer.

Mais « s’installer » en agriculture en Limousin ça veut dire quoi ? Ce sont d’abord des démarches administratives auprès de la Direction Départementale des Territoires (DDT) et de la Chambre d’Agriculture. Et la recherche d’une ferme, dont la configuration dépendra de l’activité : un maraîcher n’aura besoin « que » de quelques hectares mais devra penser à l’irrigation : il faudra de l’eau en quantité suffisante sur son terrain ou à proximité (ce qui rend limité le choix de terrain car le sous sol Limousin ne stock quasiment pas d’eau et les rivières s’assèchent vite). Un éleveur quant à lui aura besoin de plus de surface et de bâtiments pour protéger son cheptel et stocker le fourrage.

©Lucile Erbs pour Transitions Limousines – Image partageable sous les conditions de la licence Creative Commons CC BY-NC-ND

Pour trouver le terrain idĂ©al, les futurs agriculteurs qui ne reprennent pas une exploitation familiale (sur l’ensemble du territoire national, cela concerne environ 38% des chefs d’exploitations1) peuvent faire appel Ă  la SAFER (SociĂ©tĂ© d’AmĂ©nagement Foncier et d’Établissement Rural) qui prĂ©empte des terres qu’elle rĂ©serve Ă  l’installation. Bien que le coĂ»t d’achat du foncier soit très peu Ă©levĂ© sur notre territoire, les fermes Ă  reprendre prĂ©sentent souvent d’importants bâtiments d’élevage au coĂ»t Ă©levĂ© et aux fonctions inadaptĂ©es pour les plus petites productions. Cela rend très difficile leur transmission ; c’est pourquoi d’autres organismes viennent complĂ©ter l’offre de la SAFER, tels Terre de liens qui achète directement des fermes et les loue Ă  des agriculteurs, Ferme en Vie ou encore La Ceinture Verte qui louent des fermes maraĂ®chères prĂŞtes Ă  exploiter. Parfois la construction de bâtiments sera nĂ©cessaire, interviennent alors certains institutionnels au travers d’aides ciblĂ©es (État, RĂ©gion, DĂ©partement,…). Les opĂ©rateurs photovoltaĂŻques, nouveaux acteurs de la filière, interviennent de plus en plus, notamment via la construction de hangar recouverts de panneaux solaires mais aussi Ă  travers le dĂ©veloppement de panneaux en plein champ2.

Une fois la ferme idĂ©ale trouvĂ©e, il faut acquĂ©rir du matĂ©riel (tracteurs, outils…) seul ou Ă  plusieurs grâce aux CoopĂ©ratives d’Utilisation de MatĂ©riels Agricoles (CUMA). Mais il faut aussi penser aux intrants et consommables : aliments pour le bĂ©tail, engrais, eau, Ă©nergie… LĂ , ce sont surtout les coopĂ©ratives agricoles qui accompagnent les agriculteurs. Par ailleurs, tout au long de leurs vies professionnelles, ces derniers pourront faire appel Ă  la Chambre d’Agriculture, l’ADEAR, Agrobio, La Ceinture Verte (pour les maraĂ®chers) ou encore le FRCIVAM par exemple, pour avoir des conseils et se former.

La production lancĂ©e, vers quels dĂ©bouchĂ©s se tourner ? Certains ont recours Ă  des grossistes, mais cela nĂ©cessite des volumes de production importants avec un prix d’achat qui parfois ne couvre pas l’intĂ©gralitĂ© des charges de production. Certaines entreprises de transformation sont prĂ©sentes sur le territoire, telle que la laiterie des Fayes, Plainemaison pour la dĂ©coupe, des minoteries pour moudre le blĂ© en farine, des conserveries de viande… Mais avant cette dernière, une Ă©tape est nĂ©cessaire pour les animaux d’élevage : l’abattoir et la dĂ©coupe. Le territoire compte encore quelques abattoirs, Ă©vitant aux animaux de parcourir de trop grandes distances ; certains d’entre eux sont actuellement fragilisĂ©s, mettant en pĂ©ril les Ă©leveurs (coĂ»t du transport) et le « bien-ĂŞtre » des animaux (attentes, durĂ©e et conditions de transport altĂ©rĂ©es…).

D’autres producteurs se tournent vers la vente directe : marché, magasin de producteur, AMAP, drive fermier… mais ces débouchés ne permettent pas d’écouler l’ensemble de la production agricole limousine et peuvent être méconnus des consommateurs. Parce qu’on ne mange pas qu’à la maison, la restauration collective (crèches, écoles, collèges, lycées, EHPAD, restaurants d’entreprises…) peut être un marché intéressant – qui nécessite cependant une logistique conséquente qui fait parfois défaut aux exploitations. La plateforme AgriLocal tente de remédier à ces freins pour ouvrir la restauration collective publique aux petits producteurs. Les restaurants sont aussi un débouché conséquent, mais là encore la logistique nécessaire freine le développement de ce type de vente. Nos agriculteurs deviennent aussi commerciaux, vendeurs, logisticiens et parfois même cuisiniers ! La transformation en directe peut être une solution, en particulier en cas de surplus, mais le Limousin manque de structures de type légumerie ou conserverie.

Bref, un écosystème foisonnant où s’entremêle une chaîne d’acteurs complémentaires pour faire venir la nourriture jusque dans nos assiettes. Et encore, dites-vous que le schéma décrit ici est simplifié et que chaque agriculteur est différent dans ses pratiques et ses productions et que chaque consommateur l’est aussi : autant de diversités qui font de l’agriculture et de l’alimentation un sujet passionnant !

Ce sujet vous intéresse ? Venez assister à la prochaine mensuelle de Transitions Limousines le 25 octobre à 18h dans les locaux de Polaris, 5 Rue de la Cité à Limoges. Nous parlerons entre autres de démographie agricole : pourquoi le nombre d’agriculteurs baisse ? Quels impacts sur le secteur agricole ? Mais aussi production : sommes-nous autosuffisants en Limousin pour produire notre alimentation ? Et bien sûr changement climatique, biodiversité et ressource en eau. Contactez-nous pour vous inscrire !


  1. Source Agreste- Rapport annuel de la SAFER : https://www.calameo.com/read/006643540bb9d5b3d4743 ↩︎
  2. Ce sujet ouvre de nombreux dĂ©bats et questions, non seulement au sein de notre groupe de travail mais Ă©galement avec d’autres – les groupes Énergie et Industrie par exemple. Autant de futures rĂ©flexions Ă  vous partager ! ↩︎

Il faut que tout change pour que rien ne change

« Le guĂ©pard » roman italien de Lampedusa, plante le dĂ©cor d’une aristocratie sicilienne partagĂ©e en proie Ă  des troubles rĂ©volutionnaires grandissants et dont le mode de vie semble condamnĂ© dans une Italie du 19ème siècle alors en pleine unification. Si Don Fabrizio refuse le changement et drapĂ© dans une dignitĂ© immobile se rĂ©signe Ă  une fin inĂ©luctable, son neveu Tancrède, Ă  qui est attribuĂ©e la citation, trouve un nouveau souffle et un nouvel Ă©lan en se laissant porter par le vent des rĂ©volutions romantiques. Opposition classique entre deux visions du monde, l’immobilisme ancrĂ© dans le passĂ© aussi glorieux et prestigieux soit il, et l’opportuniste qui se saisit des Ă©volutions pour faire avec s’adapter se rĂ©inventer et au final survivre.

Alors que les voix contestant la réalité du changement climatique sont désormais assourdies, que la dernière synthèse du GIEC est sans appel, le changement climatique est inéluctable et constitue une menace y compris pour le bien être et la santé humaine.

L’ambition de l’association « Transitions Limousines » est double : permettre une appropriation locale d’un phĂ©nomène complexe et global et susciter une mise en action collective au niveau local. Nous nous proposons d’accompagner les acteurs du territoire dans la prise de conscience des phĂ©nomènes mais Ă©galement dans l’accompagnement Ă  la construction de rĂ©ponses sectorielles et territoriales.

Une première Ă©tape a Ă©tĂ© franchie en publiant le rapport « Simulations du climat en Limousin« . Un travail collectif qui repose sur des sources Ă©tayĂ©es et des modèles de simulation climatiques Ă©prouvĂ©s et reconnus. Toutes nos sources sont listĂ©es. La maille de reprĂ©sentation que nous avons choisie est celle dans laquelle vous pouvez vous reconnaĂ®tre tous les jours, le territoire que vous vivez, celui dont vous percevez Ă  votre Ă©chelle les Ă©volutions : le Limousin. Notre idĂ©e : vous permettre de vous documenter et d’objectiver ce que vous percevez.

La seconde Ă©tape est Ă  venir et Ă  construire ensemble. Chacun a une idĂ©e plus ou moins prĂ©cise de ce qui nous attend du point de vue climatique. Il est temps de se mettre en mouvement ensemble pour apprĂ©hender les impacts de ces changements sur le fonctionnement du territoire sur lequel nous vivons pour s’en saisir et tel Tancrède « tout changer pour que rien ne change ». Nous vous invitons Ă  nous rejoindre pour nous aider Ă  construire un rĂ©fĂ©rentiel par secteur d’activitĂ© identifiant les impacts prĂ©visibles et proposant des pistes concrètes d’engagement Ă  porter ensemble : nos premiers petits pas.


Liste des reprises médias du dossier « Simulations du climat du Limousin à horizon milieu et fin de siècle » :

Quel climat demain ? Transitions Limousines présente les premières projections pour le Limousin

Le changement est dĂ©jĂ  enclenchĂ©, et ce n’est qu’un dĂ©but : les conditions de tempĂ©rature et de sĂ©cheresse vont beaucoup Ă©voluer dans les prochaines annĂ©es Ă  l’échelle mondiale. L’association Transitions Limousines propose une première rĂ©gionalisation des donnĂ©es disponibles, pour comprendre la situation, lutter contre le rĂ©chauffement et s’adapter Ă  ses consĂ©quences.

Des donnĂ©es Ă  l’Ă©chelle locale collectĂ©es par Transitions Limousines

Des modèles de simulation climatique permettent aujourd’hui d’anticiper l’avenir. L’objectif de ce travail rĂ©gional est de projeter sur notre territoire ces indicateurs de rĂ©fĂ©rence.

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Dossier technique « Simulations du climat du Limousin » – Article principal

Quelles seront les conditions de tempĂ©rature et de sĂ©cheresse Ă  la fin du siècle en Limousin ? Les modèles de simulation climatique permettent de projeter pour notre territoire les indicateurs climatiques de rĂ©fĂ©rence et d’apprĂ©hender ainsi le « nouveau rĂ©gime climatique (1) » en pleine dĂ©rive dans lequel nous sommes plongĂ©s et l’ampleur des dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s. Il s’agit, pour y faire face, de mener de front les travaux sur l’attĂ©nuation du changement climatique et sur l’adaptation Ă  ses effets inĂ©vitables. Les auteurs dĂ©crivent et proposent de rejoindre l’initiative collaborative Transitions Limousines. Celle-ci vise Ă  Ă©tudier mĂ©thodiquement chaque secteur d’activitĂ© pour en dresser d’abord un diagnostic, puis d’en Ă©laborer un plan de transformation 2025-2050 permettant d’ĂŞtre indĂ©pendant des Ă©nergies fossiles, rĂ©silient face aux crises climatiques et aux problèmes d’approvisionnement en ressources, et prĂ©servant le vivant.

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Dossier technique « Simulations du climat du Limousin » – Notice mĂ©thodologique & Lexique

Quelles seront les conditions de tempĂ©rature et de sĂ©cheresse Ă  la fin du siècle en Limousin ? Les modèles de simulation climatique permettent de projeter pour notre territoire les indicateurs climatiques de rĂ©fĂ©rence et d’apprĂ©hender ainsi le « nouveau rĂ©gime climatique (1) » en pleine dĂ©rive dans lequel nous sommes plongĂ©s et l’ampleur des dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s. Il s’agit, pour y faire face, de mener de front les travaux sur l’attĂ©nuation du changement climatique et sur l’adaptation Ă  ses effets inĂ©vitables. Les auteurs dĂ©crivent et proposent de rejoindre l’initiative collaborative Transitions Limousines. Celle-ci vise Ă  Ă©tudier mĂ©thodiquement chaque secteur d’activitĂ© pour en dresser d’abord un diagnostic, puis d’en Ă©laborer un plan de transformation 2025-2050 permettant d’ĂŞtre indĂ©pendant des Ă©nergies fossiles, rĂ©silient face aux crises climatiques et aux problèmes d’approvisionnement en ressources, et prĂ©servant le vivant.

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CrĂ©ation de l’association Transitions limousines

Transitions Limousines est une association loi 1901 créée en octobre 2022 à Limoges, immatriculée RNA W872015850 et SIREN 921282695.

Elle travaille à l’élaboration d’un Plan de Transformation de l’Économie du Limousin 2025-2050 (PTELim), permettant d’être indépendant des énergies fossiles, résilient face aux crises climatiques et aux problèmes d’approvisionnement en ressources.

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